Veronese Paolo, peintre vénitien (1528-1588)

L’Encyclopédie de L’Agora propose une biographie de  » Veronese Paolo, peintre vénitien (1528-1588)  » . C’est une encyclopédie électronique québécoise gratuite et disponible en ligne depuis 1998. Fondée par les philosophes québécois Jacques Dufresne et Hélène Laberge, L’Agora, recherches et communications inc., leur entreprise, publie également le magazine trimestriel L’Agora, fondé en 1993. L’encyclopédie se présente comme la  » première encyclopédie virtuelle évolutive et participative en langue française « .

Cette biographie de Veronese est construite à partir des extraits de deux textes : le premier de Frédéric Villot,  » Paul Veronese : notice biographique « , dans Les Noces de Cana de Paul Veronese de 1852 et le second, pour la partie  » Jugements sur Veronese et sur son oeuvre « , de Théophile Gautier, Tableaux à la plume de 1880.

Ainsi, la partie biographique de Veronese retrace la vie de l’artiste : son lieu de naissance, sa date de naissance, ses maîtres, ses œuvres, les lieux qu’il parcourut… Enfin, les éléments  » classiques  » d’une biographie. Sa date de naissance est cependant erronée car depuis la date de parution de cet ouvrage, celle-ci a été affinée à 1528, comme le précise justement l’Encyclopédie de L’Agora. Frédéric Villot indique qu’il atteignit le rang des meilleurs artistes, et ce, même aux yeux de ses contemporains artistes peintres également. A son retour à Venise en 1562, Paul Veronese peignit les Noces de Cana, témoin son attachement pour la représentation des banquets, comme en attestent également son Repas chez Simon le Pharisien de 1570 à 1575, pour le réfectoire des pères Servites ; le Repas chez Simon le Lépreux de 1570, et le Repas chez Levi, pour les religieux de Saint-Jean et Saint-Paul. Le génie et les nombreuses qualités qui émanèrent de son art, en fit l’un des artistes les plus sollicités. En outre, à la fin de cette brève biographie, l’auteur nous indique que Veronese  » eut un frère nommé Benedetto (…) qui l’aida dans ses travaux et acheva avec ses neveux ceux qu’il laissa non terminés.  » Cette biographie, si brève soit-il, offre tout de même un aperçu de la vie de Paolo Veronese, bien que très peu d’œuvres soient citées. Il manque tout de même des œuvres de l’artiste.

Par la suite, Théophile Gautier nous dévoile son sentiment sur Veronese et son œuvre, un véritable éloge, une ode à la  » gloire  » de Veronese. Il aborde Veronese dans son contexte en évoquant l’art de Titien ; la maniera de Veronese, ses qualités de coloriste et de dessinateur. Théophile Gautier ne cesse de glorifier celui  » qui fait briller à nos yeux les éléments de bonheur que la bienveillance divine a mis à notre disposition ! « . Il utilise une savante rhétorique nourrie de figures de style telles que les superlatifs, les anaphores, les accumulations de qualités. Veronese surpasse en tout point ses prédécesseurs et ses contemporains. Bien que manquant quelque peu d’objectivité, Théophile Gautier s’illustre comme un fervent connaisseur de Veronese. Il semble avoir étudié avec précision son œuvre, sa maniera. Pour lui, Veronese est bien supérieur à Titien, à Michel-Ange ou encore Raphaël.

M. C